La dette publique française équivaut presque à une année de richesse créée dans l’Hexagone (plus de 2 000 milliards d’euros).
En effet le rapport de la dette sur le PIB (2 118 milliards d’euros en 2016) frôlera les 100% (plus de 96%) à la fin de l’année selon les dernières estimations du gouvernement.
Le coût des intérêts de la dette ne cesse d’augmenter. Il est intégralement payé au secteur privé depuis que les Etats n’ont plus le droit de créer de la monnaie (mise en place de l’union bancaire européenne en 1990) .
Le coût de la dette correspond à 60,3% du déficit budgétaire pour 2017 (69,3 milliards d’euros), soit le deuxième poste de dépense du budget de l’Etat (10,9%) après l’Education nationale (18,4%).
Nous payons cher une création européenne indispensable mais mal conduite.
Elle est issue d’une union économique mais a oublié d’évoluer, sous la pression du pouvoir financier et des multinationales.
La concurrence économique s’effectue dans un contexte de libre échange de plus en plus poussé. Elle ne tolère pas « de barrières douanières » qui prendraient en compte les impacts sociaux et environnementaux dans les coûts de production.
Pour compléter cette domination écrasante des acteurs économiques et financiers sur la société, les multinationales ne veulent pas qu’un Etat puisse mettre en place des règles qui nuiraient à son activité.
En parallèle le premier poste de déficit commercial de la France est sa facture énergétique. Depuis quelques années elle baisse avec les cours du pétrole. Elle est encore de 54.7 milliards d’euros en 2015 et de 40.1 milliards en 2016.
… par exemple, dans des investissements énergétiques ambitieux (énergies renouvelables et productions locales) nous aurions réduits la facture énergétique, développé de nouveaux secteurs d’activités utiles, contribué très fortement à la réduction de la consommation d’énergie fossile et des émissions de gaz à effet de serre…
Déficit budgétaire = 69.3 milliards d’euros
Intérêts de la dette = 41.6 milliards d’euros
Facture énergétique = 40.1 milliards (provisoirement basse en raison de la baisse du prix du pétrole)
… cherchez l’erreur
… on pourrait quitter la fuite en avant suicidaire des intérêts de la dette, pour rentrer dans un cercle plus vertueux d’investissements qui réduisent une facture énergétique, une dépendance et contribue positivement des enjeux environnementaux à la fois locaux et planétaires…
Deux graphiques tiré de l’article du FIGARO :
La dette française à 2100 milliards : pourquoi c’est vraiment grave
Une crise financière liée au pouvoir financier qui joue avec le feu se traduit par des plans de relance qui creusent le déficit, accroissent les dettes …
… qui profite de l’accroissement des dettes ?
… qui a été sanctionné pénalement et financièrement pour avoir contribuer à la propagation d’une crise financière ?
2 milliards en 1975, 26.7 milliards en 1990, 46.1 milliards en 2014 avec un pic à 56.2 milliards en 2008
En 2016 nous avons continué à alimenter la dette par de nouvelles dettes
« La dette se stabilise lorsque le solde primaire (en % du PIB) est égal à l’écart entre le taux d’intérêt réel et le taux de croissance de l’économie multiplié par le ratio de la dette publique dans le PIB.
Pour la France, en 2016:
Taux d’intérêt réel de la dette = 2.6%
Croissance PIB 1.92% (Inflation + volume)
Ratio dette sur PIB 2016 = 96%
Solde primaire stabilisant pour 2013 = (2.6% – 1.9%)x 96% = 0.7% => réalisé -3.4% ! Nous donc avons alimenté la dette. »