L’expression vient bien du provençal « pétanco » de « pé » pour pied et « tanco » pour fixer au sol. La pétanque est une variante simplifiée d’un des nombreux jeux de boules (la provençale).
Mais les jeux de boules ont des origines très anciennes et ont suivi de nombreuses évolutions.
On pourrait même trouver des exemples de « lancer » dans le règne animal, mais limitons nous à l’homme dans le règne animal.
Alors pour faire court on peut se contenter de démarrer en 1907, mais on pourrait aussi se demander « Et l’homme des cavernes il jouait aux boules ? ».
Elle est revendiquée fièrement et fortement par LA CIOTAT.
« N’écoutez pas les ragots et les mauvaises langues :
‘ La Pétanque ‘, elle est bien née à la Ciotat et gare à celui qui dirait le contraire ! ».
Au départ le jeu de boules provençal imposait au tireur de se déplacer (trois « saut » avant de lancer sa boule).
En 1907 le propriétaire du jeu de boules Ernest Pitiot adapte le jeu pour son ami Jules dit « le noir », champion de jeu provençal, qui souffrant de rhumatisme ne pouvait pas se déplacer.
Jules lance ses boules assis et Ernest pour égaliser les chances décide de jouer « les pieds tanqués » c’est-à-dire immobilisés dans un cercle à quelques mètres du cochonet.
De nombreux joueurs adoptent ce nouveau mode de jeu qui prend de l’ampleur et c’est en 1910 qu’un concours de pétanque est organisé et officialise le jeu (bien que de 1907 à 1910 bien d’autres concours de pétanque ont du être organisés).
Pour les passionnés de pétanque et de cette époque la petite nièce d’Ernest Pitiot Martine Pilate a réédité un roman de 2005 «FABULEUSE HISTOIRE DE LA PETANQUE».
Ce petit côté «COCORICO», qui fait notre charme peut s’appliquer pour la naissance d’un mot, et de règles assouplies d’une variante des jeux de boules, par contre l’origine des jeux de boules est beaucoup plus ancienne.
En fait ce jeu est une détente mais c’est aussi un exercice d’adresse et un entraînement.
De tout temps l’homme chasseur, pêcheur, cueilleur a eu le besoin vital de se nourrir. Il devait faire preuve d’adresse et tous les moyens sont bons pour s’entraîner.
On peut supposer que nos hommes préhistoriques avaient certainement déjà acquis la technique de lancer de pierres ou galets pour atteindre leur proie.
Il est facile d’imaginer que leur habileté et l’apprentissage des jeunes passaient par des jeux d’imitation de chasse.
La première trace connue, de représentation de jeux d’adresse similaires, remonte à 2 000 ans avant Jésus Christ.
En Egypte une archéologue découvre une tombe avec une peinture montrant un jeu de lancer. D’autres fresques montrent des jeux avec des boules et des objets qui s’apparenteraient à un jeux de quille.
En Grèce antique des traces de pierres de jet assez lourdes sont trouvées. Elles laissent progressivement la place à des pierres de jet plus légères. On passe de la force pour lancer à l’habileté pour atteindre ou s’approcher d’un « galet-cible ».
Les romains remplacèrent les pierres plates par des pierres rondes puis par des sphères en fer et en bois. En se lançant à la conquête de nombreux pays ils ont diffusés ce jeu de boules.
Au moyen âge, en l’absence de règles universelles, chaque région chaque contrée ….va mettre en place des règles de jeu « locales » avec des boules aux caractéristiques diverses (bois, fer, bois clouté…, diamètres et poids variables).
Ces jeux prennent de l’ampleur au détriment même de l’entraînement militaire. En 1369 en pleine guerre de cent ans Charles V finit par interdire un certains nombre de jeux dont les boules, billes, quilles, palets ….
« De fait, tous les jeux « qui n’ont point d’utilité pour exercer nos dits sujets au maniement des armes » sont visés, les contrevenants s’exposant à l’importante amende de quarante sous ; pour se divertir, les sujets doivent s’adonner exclusivement au tir à l’arc ou à l’arbalète. Une telle mesure n’est pas tout à fait originale dans la mesure où Charles V ne fait qu’imiter le roi d’Angleterre Édouard III. Pour le roi de France, qui tente de réorganiser le royaume, il s’agit clairement d’améliorer les qualités militaires du peuple français. » Source Les jeux au moyen âge .
A la Renaissance les jeux de boules entrent dans la littérature et la peinture
+ Rabelais préconise les jeux de boules comme remède universel
+ Pieter Brueghel l’Ainé peint 2 petites filles et un garçon jouant au boules dans sa toile « Jeux d’enfants »
+ …
Les boules (bois vernis, bois clouté, ..) et les aires de jeux (terre battue, gazon, …) évoluent .
A la fin du 16 ième siècle les «guerres des jeux » se manifestent avec l’apparition du jeux de paume (ancêtre du tennis) pratiqué par l’aristocratie et la confrontation d’un jeu élitiste face aux jeux populaires (les boules).
C’est la manifestation de l’opposition entre :
+ les jeux « du bas peuple » qui pouvaient s’exercer dans la rue, les places publiques, sans équipements particuliers
+ et les activités de loisirs ou les jeux de la noblesse et de la bourgeoisie qui nécessitaient des équipements et du matériel plus « sophistiqués ».
Ces jeux simples populaires étaient mal vus des gens au pouvoir et même de l’église.
La révolution mis fin au développement du jeu de paume qui passa de l’autre côté de la manche en Angleterre avec la fuite de la noblesse. Il devient le mot anglais « tennis »
Au 18 ième siècle deux grands types de jeux de boules se démarquent : la lyonnaise et la provençale.
+ la boule bretonne : boules de 600 g à 1 kg, 93 à 100 mm de diamètre, terrain de 16 à 20 m de long pour 3 m à 4 m de large, lancer derrière un trait sur le sol à 1 m de la base du terrain
+ la bourle des Flandres : cylindre plus qu’une boule de 1.8 kg à 8 kg, de 25 à 30 cm de diamètre pour 10 à 15 cm de large, terrain de 20 à 28 m de long pour 3 à 3.5 m de large mais incurvé su les côtés, lancer derrière un trait sur le sol
+ la boule parisienne : boules de 950 g à 1.15 kg, 90 à 100 mm de diamètre, terrain de 28 à 32 m de long pour 3.75 à 4 m de large également incurvé sur les côtés, lancer derrière un trait sur le sol
+ la boule lyonnaise : boules de 900 g à1.2 kg, 90 à 100 mm de diamètre, terrain de 27.50 de long pour 2.5 à 4 m de large, le but de 35 à 37 mm de diamètre doit être lancé au minimum à 12.50 m. Cette grande distance et le poids des boules expliquent qu’à la lyonnaise les joueurs ont une petite course d’élan pour lancer leurs boules
+ la boule provençale jumeau de la boule lyonnaise, qui avait dominé la Fédération française de boules, elle se joue sur des terrains plus irréguliers avec des boules plus petites : boules de 650 à 800 g, 70.5 à 80 mm de diamètre, 15 à 24 m de long pour 4 m de large (compétitions internationales ou nationales), 12 m pour 3m de large (compétions locales), lancer derrière un trait sur le sol mais avec un élan de 3 « bonds » pour le tireur
+ la pétanque : adaptation de la boule provençale elle permet de pratiquer le jeu de boules sur un terrain plus court et sans déplacement pour les personnes qui ne pouvaient pas s’élancer. Boules de 650 à 800 g, 70.5 à 80 mm de diamètre, cochonnet de 30 mm, terrain officiel de 12 à 15 m de long pour 3 à 4 m de large. Le lancer se fait les pieds joints à l’intérieur d’un cercle tracé au sol . En compétition un cercle amovible de 35 à 50 cm de diamètre est utilisé.
Tous les amateurs de pétanque apprécient cette simplification du jeu de boules qui a favorisé son développement.
Ils pratiquent sur tous types de terrains (parking, chemins, …) c’est le plaisir qui compte et même les terrains les plus improbables sont sources de fou rires mais aussi de jurons pour les « mauvais joueurs » dont la boule s’écrase ou rebondit de façon très inattendues.
Embrasser Fanny fait partie de ces traditions pour les joueurs qui n’ont marqué aucun point, ceci dit il est des cas où la représentation de la Fanny pourrait donner envie de perdre…
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