Mécanismes de la création monétaire en résumé

La création monétaire c’est simple (version « résumée »)

Regardez … comment passer d’une société de bisounours

à la prise de contrôle par des bankster…

grâce à la création monétaire.


La création monétaire mécanisme intérêt général détournée par les banques privées

Je crée de la monnaie en accordant des prêts, je détruis cette monnaie au fur à mesure des remboursements.

Pour cela il me suffit d’inscrire dans mon bilan comptable :

+ une dépense du montant du prêt que je vous accorde (passif du bilan)
+ une recette du même montant qui correspond à vos remboursements augmenté des intérêts (actif du bilan)

C’est tout … je viens de créer de la monnaie…

Tant que le total des capitaux que je prête est inférieur ou égal au montant de mes capitaux propres, je n’ai fait qu’utiliser de l’argent existant celui que j’ai apporté.
En tant que banquier je ne reçois finalement que les intérêts de mon capital initial soit un pourcentage assez limité.

A ce taux d’intérêt il faut enlever l’inflation qui fait baisser le pouvoir d’achat de l’argent immobilisé et espérer que les défauts de paiements seront limités ou compensés par les garanties prises et les assurances souscrites.

Par contre si on en restait là, la possibilité de financer des projets s’arrêterait aux montants des capitaux déposés et seuls les remboursements en cours me permettraient de financer de nouveaux projets.

Le montant d’argent réel disponible limite le financement de nouveaux projets et donc l’activité économique et l’emploi.

La création monétaire un pouvoir que m’a donné l’ETAT

Pour essayer de rester simple on va appeler ETAT: les états nation et l’Europe.

C’est là qu’intervient le pouvoir extraordinaire que m’a donné l’ETAT : en tant que banque commerciale, je peux créer de la monnaie pour ne pas limiter l’activité économique.

C’est l’objectif affiché et poursuivi, vous pensez bien que la création monétaire est un pouvoir qui ne peut être donné que pour un MOTIF D’INTÉRÊT GÉNÉRAL et pas pour l’enrichissement d’une « élite »… merci les bisounours .

En plus l’ETAT s’est interdit de créer de l’argent pour les états nations. Ils doivent faire appel au secteur bancaire privé et payer des intérêts. J’ai maintenant une rente de situation avec des emprunts d’états garanti par les impôts…merci encore les bisounours vous êtes trop forts …

La règle qui m’est imposée est très simple : le capital propre (celui que j’ai apporté ou gagné en vrai argent seul ou avec des associés) divisé par le total des emprunts en cours ne doit pas dépasser 8%.

BINGO cela veut dire qu’avec 100 000 € je peux accorder 1 250 000 € de prêts.( 100 000 / 1 250 000 = 8%).
Si le taux d’intérêt exigible est en moyenne de 3%/an je peux récupérer au maximum 3% de 1 250 000 par an soit 37 500 €/an.
En 3 ans les seuls intérêts me permettraient de doubler mon capital initial, (si je n’avais pas de frais).
Avec la création monétaire mon capital initial de 100 000 € peut donc me rapporter 37 500 € (soit 37.5 % de rendement brut) au lieu de 3 000 € (3% de 100 000 € ) soit un effet démultiplicateur de 12.5 .

C’est extraordinaire par rapport au commun des mortels : la création monétaire me permet d’avoir un effet de levier de 12.5 fois le rendement de mon capital initial.

Désormais nous ne sommes plus chez les bisounours … je change de catégorie.

Pour que je puisse m’enrichir un maximum :

+ il ne faut pas que l’ETAT me fixe des règles qui limitent mon effet de levier
+ il faut que je trouve tous les ans des projets à financer mon espoir de gain est de 37 500 € par an JE LES VEUX !!!!!!!
+ il faut que j’augmente mon capital initial car si j’arrive à accroitre ce capital mon levier s’appliquera sur mon nouveau capital.

En effet si je me projette dans les 10 ans qui viennent avec des taux d’emprunts à 3% :

Année 0 capital initial 100 000 €
Le ratio de 8% me donne une capacité maximum de prêt 1 250 000 € (ratio = 100 000/1 250 000)

+ mon levier est de 12.5
+ le montant des intérêts perçus à 3% est de 37 500 € …. rendement réel brut 37.5%
+ je décide de virer  10% de ces intérêts (arrondi à 4 000 € les 2 premières années) en capital supplémentaire pour accroître mes fonds propres

Au bout de 10 ans avec 3% de taux d’intérêt dont 10% réinjecté  annuellement dans mes capitaux propres :

+ j’ai accru mes capitaux propres de 39 746€ (39.7% de rendement net) et j’ai désormais 139 746€, (100 000 € + 10% des intérêts annuels perçus , cumulés sur 10 ans)
+ j’ai surtout une capacité de prêt qui est passée de 1 250 000 à 1 746 829 € et qui va continuer de progresser (139 746/1 746 829 = 8%)

Si en plus, j’arrive à trouver des investissements plus rémunérateurs, avec 6% de taux d’intérêt dont toujours 10% réinjecté dans mes capitaux propres, au bout de 10 ans:

+ j’aurai accru mes capitaux propres de 91 724 € (contre 39 746 € avec 3%) et j’ai désormais 191 724 €, (91.7 % de rendement net), j’ai doublé mon capital en 10 ans
+ j’aurai une capacité de prêt qui est passée de 1 250 000 à 2 396 148 € et qui va continuer de progresser

Fabuleux  la création monétaire ouvre une porte vers l’infini …. Ce n’est plus mon seul capital initial immobilisé qui me permet de prêter. J’ai désormais un capital que je peux faire grossir grâce à la création monétaire  et qui me sert de levier pour prêter plus … de plus en plus … énormément plus…

ATTENTION

Tout ce que vous allez lire maintenant est une invention d’un esprit simple qui ne connaît rien à l’économie et qui se la raconte : cette histoire est une pure fiction par conséquent toute ressemblance avec des situations réelles ou avec des personnes existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite… même si des liens vers des articles divers trouvés sur Internet semblent raccrocher cette pure fiction à une troublante réalité

 Cette page est un résumé : voir la version complète des mécanismes de la création monétaire .

Pour simplifier je suis resté avec un ratio de couverture de 8% en vigueur pour les emprunts des particuliers.
La complexité du système et des produits financiers se traduit en réalité par des modalités de calculs plus complexes. Les esprits critiques et les lobbyistes vont donc pouvoir sortir l’habituel argument « c’est plus compliqué que ça ».

Eh oui … c’est vrai pour empêcher les gens de comprendre il faut qu’un domaine reste celui des experts et spécialistes qui seuls peuvent vous expliquer cette complexité et la façon de la gérer…
Regardez déjà autour de vous, à petit échelle, dans tous les domaines publics ou privés, ces « petits chefs » de tout grade qui entretiennent la complexité ou conservent les informations pour garder un certain pouvoir sur vous …

La fiction commence, un bankster sous couvert de l’anomymat nous explique sa stratégie

Vous avez bien expliqué le principe de la création monétaire, ci dessus. A moi maintenant, mais  je vous préviens nous ne sommes plus chez les bisounours nous sommes dans un autre monde.

Je vais vous expliquer comment j’ai mis en place une stratégie qui va me permettre de prendre le pouvoir et d’augmenter le nombre de projets à financer pour accroître ma capacité à créer de la monnaie.

Premièrement j’utilise les défauts de la nature humaine la cupidité et le carriérisme.

Il ne faut pas que l’Etat mette en place des règles qui diminuent mon levier, et donc ma capacité de création monétaire.
Il ne faut pas non plus que je sois personnellement sanctionné (pénalement et financièrement)
Il faut que les élus, fonctionnaires et experts qui vont s’occuper des finances au niveau de l’ETAT comprennent l’intérêt qu’ils ont à ne pas bloquer mon activité. Vu la nature humaine je sais comment faire : cupidité, carriérisme, besoin de reconnaissance … sont de très bons leviers.

Deuxièmement il me faut des projets à financer et qui me procurent le plus de rendement possible.

Mais qui dit rendement élevé dit risque proportionnellement plus élevé.
Pour limiter les risques je vais trouver des assurances ou des instruments de couvertures pour faire supporter à d’autres les risques que je prends.

Troisièmement il faut que mon poids financiers et mes relations avec le système monétaire dépasse le territoire de l’ETAT.

Il faut qu’ils soient tels que si je fais faillite tout le monde s’écroule
J’ai déjà joué sur la cupidité et le carriérisme qui me permettent d’avoir le soutien d’un certain nombre de « gens influents ». Il faut que j’en profite pour devenir rapidement « très gros » et étendre mes interventions sur de multiples territoires avec de multiples sociétés, partenaires, … avant qu’un trop grand nombre de personnes comprennent ce qui est en train de se mettre en place.

Quatrièmement il faut que j’arrive à avoir une gestion complexe des produits et investissements.

Avec ce système de création monétaire, qui fait croître mon capital et ma richesse, il y a forcément des gens qui vont perdre.
Comme il faut toujours anticiper et avoir plusieurs coups d’avance, non seulement je vais devenir trop gros pour faire faillite mais en plus mon système de gestion et d’analyse de risque devra apparaître tellement complexe que je serai le seul à pouvoir mettre en place une modélisation des risques.
En fait si je créé ou fait créé des produits complexes d’autres acteurs financiers en font de même. Dans ce marché ouvert tout le monde achète à tout le monde, même les produits risqués.
Mais comme tout le monde se méfie, on revient au deuxièmement ci dessus, et on prend des couvertures de risques avec des acteurs qui vont créer des couvertures de couverture…

YOUPEE là c’est faitavec ces relations complexes dans le système, la concurrence économique,…les tentatives de contraindre le système par des règles deviennent compliquées à mettre en place et je deviens vraiment trop gros pour faire faillite. Je suis devenu un « Too big to fail ».

Cinquièmement il faut que je maîtrise la communication, pour pouvoir continuer à grossir, accroître mes richesses et mon pouvoir.

Je vais investir dans les médias (presse écrite et audiovisuelle, site internet d’informations, …). La création monétaire me permet d’acheter et de faire acheter des actifs . En plus avec la complexité du système je dispose de tout un ensemble d’experts et de spécialistes financiers ou politiques qui pourront expliquer ma vérité à tous ces « ignares » qui ne comprennent rien à la finance.

Sixièmement il faut que j’arrive à échapper à la réglementation imposée au réseau bancaire.

Je vais développer une finance de l’ombre (shadow banking) en utilisant des réseaux financiers parallèles, les paradis fiscaux. Je pourrai échapper à la réglementation « imposée» au réseau bancaire. Les nouvelles technologies me le permettent et l’ETAT ne lutte pas efficacement contre les paradis fiscaux … …
J’échappe aux sanctions personnelles, à toutes les lois et aux règlements de l’ETAT … je sens que ma créativité n’a plus de limite

….

Vous me demandez, avec ma vision « anticipatrice » de l’avenir et mes coups d’avance, comment je pense que cela va finir ?

Coupez le micro s’il vous plaît …

Tout à fait entre nous, pour une fois je vais être franc, je pense que cela finira mal, mais pas pour moi:

+ je veux profiter au maximum et le plus longtemps possible de mon pouvoir et je m’en suis donné les moyens,
+ le système va capter de plus en plus de richesse et d’argent réel à son profit , grâce à la création monétaire. Il laisse l’argent fictif « alimenter » la société,
+ les ressources de la planète ne sont pas inépuisables,
+ l’impact de notre mode de consommation, de nos émissions a des répercussions sur notre environnement et notre climat,
+ la populations mondiale, s’accroît ainsi que ses exigences en matière de qualité de vie dans un contexte où il ne faudrait pas que les pays émergents se développent comme les pays développés l’ont fait par le passé, notamment grâce à l’énergie du carbone (pétrole, gaz, …).
+ …

Il y a trois grands scénarios possibles avec des variantes intermédiaires et des combinaisons possibles:

+ le pouvoir financier devient altruiste…… je rigole …Euh désolé je n’ai pas pu m’en empêcher c’est mon sens de l’humour qui ressort. Je ne sais pas pourquoi d’autres appellent cela du cynisme…
+ le pouvoir financier maintien son emprise, exacerbe les nationalismes, provoque des tensions et des conflits : les destructions réduisent les populations, augmentent la disponibilité des ressources pour les « survivants » et favorise les investissements dans la reconstruction, … là je ne rigole plus … on ne plaisante pas lorsqu’il s’agit de trouver des moyens de s’enrichir dans les périodes fastes mais aussi dans les crises.
+ la nature reprend ses droits elle n’a pas besoin de l’homme pour passer d’un état de déséquilibre à un nouvel état d’équilibre. Elle en a les moyens :

– elle a déjà fait disparaître les dinosaures par le passé, avec une grosse météorite,
– elle peut faire muter des virus qui causeront une mortalité importante. La nature a une façon bien à elle de limiter la croissance des populations : elle crée des maladies mortelles et des épidémies…
– elle peut mettre fin à son équilibre thermique actuel devenu de plus en plus instable avec l’effet de serre,

Mais là par contre, notre pouvoir a peu d’effet. Les seuls pouvoirs qui nous resterons seront nos moyens financiers et nos investissements personnels qui nous donneront plus de chance de vivre ou de survivre si la nature reprend le pouvoir…

Au fait vous avez bien vu, quelque soit le scénario je ne m’en tire pas trop mal

Il y a bien sur le scénario type révolution française 1789. Mais avec la mondialisation on a dépassé l’aire du carrosse et des chevaux pour quitter le territoire avant que le système se bloque.

Vous pouvez rouvrir le micro…

Donc, vous me demandez, avec ma vision « anticipatrice » de l’avenir et mes coups d’avance, comment je pense que cela va finir ?

Je vais vous répondre, sans langue de bois : je suis optimiste.

Je peux affirmer que le système financier est sauvé. L’ETAT a pris la mesure de la crise, aidé par la réflexion et l’expérience des banques et milieux financiers:

+ les règles dites prudentielles sont renforcées avec des test de solidités financières en simulant des crises « graves », la création monétaire continuera de soutenir l’économie

+ les banques dites « trop grosses pour faire faillite » comme la mienne ne pourront plus faire faillite. Nous avons développé en interne des modèles de simulation et d’évaluations des risques qui nous permettent de fixer les montant des capitaux propres et des liquidités dont nous pourrions avoir besoin en cas de crises graves et de risques de contagion,

+ les contraintes mises en place le sont progressivement, pour ne pas bloquer l’économie, en conservant une capacité suffisante de prêts,

+ je vous assure que tous les responsables politiques et financiers agissent avec sérieux, compétence et réalisme en étroite relation avec les dirigeants des banques et du secteurs financiers. Par le passé s’il y a pu avoir quelques exemples d’une trop grande perméabilité entre dirigeants publics et privés, c’est terminé. Nous y avons collectivement répondu par des règles internes publiques et privées pour gérer d’éventuels conflits d’intérêts …

C’est notre intérêt commun et celui de l’avenir de nos enfants … désormais le système est stabilisé… pour le bien de tous.

Fin de la fiction

Ah un peu d’air je respire … Cette immersion dans la politique fiction est flippante … nos banques sont fiables et éthiques !!!!!!!

En essayant de faire simple pour rendre accessible une situation complexe, j’ai déjà écrit plus de 2 000 mots !!!

Si vous n’êtes pas démoralisés :  voir le texte complet sur les mécanismes de création monétaire  de cette histoire de politique fiction, avec des liens vers des sources d’informations (que j’ai voulu très diversifiées des « ultralibéraux » aux « conspirationnistes » en passant par des sources à droite , à gauche,…)  

Chacun se fait son opinion et doit faire preuve d’esprit critique
Pour trouver d’autres sources d’inspiration, c’est très simple il y a des moteurs de recherches.

Je n’invente rien … je me suis fais une opinion en croisant les informations… j’ai juste imaginé une fiction et comme je l’ai écrit :

ATTENTION
Tout ce que vous allez lire maintenant est l’invention d’un esprit simple qui ne connaît rien à l’économie et qui se la raconte : cette histoire est une pure fiction par conséquent toute ressemblance avec des situations réelles ou avec des personnes existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite… même si des liens vers des articles divers trouvés sur Internet semblent raccrocher cette pure fiction à une troublante réalité…
Pour simplifier je suis resté avec un ratio de couverture de 8% en vigueur pour les emprunts des particuliers.
La complexité du système et des produits financiers se traduit en réalité par des modalités de calculs plus complexes. Les esprits critiques et les lobbyistes vont donc pouvoir sortir l’habituel argument « c’est plus compliqué que ça ».

Eh oui … c’est vrai pour empêcher les gens de comprendre il faut qu’un domaine reste celui des experts et spécialistes.

Eux seuls peuvent vous expliquer cette complexité et la façon de la gérer… si vous essayez de simplifier  vous perdez en exactitude et vous devenez critiquable .

…  J’ADORE CE SYSTEME  IL EST GENIAL