L’Islande a osé dire non aux banques, mettre des banquiers en prison et faire preuve de vrais choix démocratiques …
Seuls les Islandais ont refusé de cautionner les erreurs des banques, fussent elles internationales comme la Banque KAUPTHING 7 ième plus grande banque des pays du nord en 2008.
Le peuple est descendu dans la rue et par référendum a dit non au paiement de la dette (93%).
Le gouvernement sous la pression populaire, fait examiner les responsabilités juridiques à l’origine de la crise.
Finalement 9 banquiers en prison ont été condamnés pour un total de 49 ans de prison (soit 5 ans en moyenne ).
Même si au travers de certains articles l’emprisonnement semble moins pénible en Islande que dans bon nombre de prisons, les banquiers ne sont pas intouchables.
On observe même de la part de ses banquiers un sentiment d’injustice et d’incompréhension qui montre le gouffre qui s’est créé entre la vie de la majorité des citoyens et celle de ceux qualifiés « d’élite ».
« C’est sûr qu’on aurait dû gérer la banque autrement, mais il y a une grande différence entre dire qu’on a fait des bêtises et dire qu’on a agi illégalement », a expliqué l’ancien président de la banque, condamné à quatre ans de prison.
Un pays démocratique ne peut pas cautionner l’irresponsabilité et l’impunité. Il faut avoir le courage de dire STOP . C’est un petit pays de moins de 400 000 habitants qui a osé résister aux pressions du système financier et mettre des banquiers en prison.
Malgré de grosse lacunes dans l’organisation de l’Etat (cadastre, fiscalité, …), la Grèce a eu une opportunité de résister à cette même pression et de remettre en cause le système financier en 2015.
Elle n’a pas réussi et a cédé, affaiblie par ses lacunes organisationnelles et par l’absence d’une réelle stratégie alternative qui n’aurait pas eu moins de conséquences pour les grecs que la situation qu’ils vivent. De plan de sauvetage en plan de sauvetage ils reste sous le joug du pouvoir financier.
Pendant ces périodes d’intenses négociations sur la dette grecque, la vision des acteurs financiers montre à quel point la vie d’un peuple peut être secondaire. Il y a bien deux mondes différents dont l’un a simplement oublié qu’il était un moyen et pas un objectif.
Des banquiers sont prêts à tout pour soi disant aider et conseiller un pays. La Grèce en a fait les frais, Goldman Sachs responsable d’une tricherie en tire bénéfice et les responsabilités ne sont pas recherchées ni sanctionnées tant par l’Europe que par la Grèce.
Aux Etats Unis, en Europe les responsables de la crise financière de 2008, les manipulateurs de cours (or, libor) … ne sont pas personnellement condamnés. Leurs structures sont condamnées à des amendes, négociées pour ne pas mettre le système financier mondial en faillite.
Les Etats ont accepté que des banques soient devenues trop grosses pour faire faillite : « Too big to fail ».
En agissant ainsi, contrairement à l’ISLANDE, ils ont envoyé deux signaux au pouvoir financier :
+ la collectivité sera obligée de vous sauver,
+ en cas d’erreur et même de « malversation » vous ne serez pas personnellement poursuivi ou inquiété …..