Mécanismes de création monétaire version complète

La création monétaire c’est simple

Regardez … comment passer d’une société de bisounours

à la prise de contrôle par des bankster…

grâce à la création monétaire.

La création monétaire un intérêt public détourné par les banques privées

Toujours pour essayer de rester simple on va appeler ETAT: les états nation et l’Europe.

+ vous avez besoin d’un prêt de 100 000 €.
+ je suis banquier l’ETAT m’a donné le pouvoir extraordinaire de créer de l’argent
+ je dispose d’un capital qui m’est propre (seul ou avec des associés) pour pouvoir exercer mon activité
+ je respecte des règles qui me sont imposées par l’ETAT
+ je juge votre projet «intéressant» = qui peut me rapporter des intérêts
+ j’ai juste besoin d’écrire 2 lignes dans un bilan :

– je vous prête les 100 000 € c’est une dépense
– en contrepartie vous me signez une reconnaissance de dette (contrat de prêt) pour 100 000 € plus les intérêts et je vous demande des garanties (hypothèque, caution, …) pour pouvoir retrouver mon capital si vous ne pouvez plus me rembourser : c’est une recette. Mes capitaux propres vont être augmentés d’une partie des intérêts que vous me versez, le reste servant à payer le fonctionnement, toutes mes charges et dépenses liées à ce prêt.

Je gagne les intérêts pour rémunérer le service que je vous rends et compléter la couverture des risques que je prends en complément des garanties apportées.

C’est honnête non ?  :

+ j’ai immobilisé un gros capital pour vous rendre service,
+ je vous aide à réaliser votre projet,
+ je contribue à l’activité économique en favorisant la réalisation de projets qui créeront des emplois, de la valeur, … serviront au bien de la société et à son bien être,

… que du bonheur.

Tant que le total des capitaux que je prête est inférieur ou égal au montant de mes capitaux propres, je n’ai fait qu’utiliser de l’argent existant celui que j’ai apporté.

En tant que banquier je ne reçois finalement que les intérêts de mon capital initial soit un pourcentage assez limité.

A ce taux d’intérêt il faut enlever l’inflation qui fait baisser le pouvoir d’achat de l’argent immobilisé et espérer que les défauts de paiements seront limités ou compensés par les garanties prises et les assurances souscrites.

Par contre si on en restait là, la possibilité de financer des projets s’arrêterait aux montants des capitaux déposés et seuls les remboursements en cours me permettrait de financer de nouveaux projets.

Le montant d’argent réel disponible limite le financement de nouveaux projets et donc l’activité économique et l’emploi. La création monétaire par accroissement de la masse d’argent disponible peut  permettre de faire sauter cette limitation.

La création monétaire un pouvoir que m’a donné l’ETAT

C’est là qu’intervient le pouvoir extraordinaire que m’a donné l’ETAT : il m’a délégué  le pouvoir de la création monétaire … à moi organisme privé dont l’objectif principal est de gagner de l’argent : je peux créer de la monnaie pour ne pas limiter l’activité économique.

C’est l’objectif affiché et poursuivi, vous pensez bien que ce pouvoir ne peut être donné que pour un MOTIF D’INTÉRÊT GÉNÉRAL et pas pour l’enrichissement d’une « élite »… merci les bisounours

En plus l’ETAT s’est interdit de créer de l’argent pour les états nations. Ils doivent faire appel au secteur bancaire privé et payer des intérêts. J’ai maintenant une rente de situation avec des emprunts d’états garanti par les impôts…merci encore les bisounours vous êtes trop forts …

Grâce à la création monétaire je dispose d’un énorme pouvoir :  je crée de la monnaie virtuelle par un jeu d’écriture (appelée monnaie scripturale = écriture) en accordant des prêts,  je détruis cette monnaie au fur à mesure des remboursements. Je perçois mes intérêts pour le service rendu et les risques pris.
La masse monétaire réelle ne change pas on est encore dans le monde des bisounours.

Par contre on vient d’ouvrir une porte vers l’infini …. Ce n’est plus mon capital initial immobilisé qui me permet de prêter, j’ai désormais un capital qui me sert de levier pour prêter plus … énormément plus…

Car imaginez toujours pour faire simple on va rester avec des chiffres à l’échelle du commun des mortels dont nous faisons parti :

+ j’ai un capital initial de 100 000 € immobilisé pour pouvoir accorder des emprunts,
+ la banque centrale m’autorise à accorder autant d’emprunts que je veux tant que le total des emprunts ne dépasse pas un certain ratio.

La règle qui m’est imposée est très simple : le capital propre (celui que j’ai apporté ou gagné en vrai argent seul ou avec des associés) divisé par le total des emprunts en cours ne doit pas dépasser 8%.

BINGO cela veut dire qu’avec 100 000 € je peux accorder 1 250 000 € de prêts.( 100 000 / 1 250 000 = 8%).
Si le taux d’intérêt exigible est en moyenne de 3%/an je peux récupérer au maximum 3% de 1 250 000 par an soit 37 500 €/an.
En 3 ans les seuls intérêts me permettraient de doubler mon capital initial, (si je n’avais pas de frais).

Avec la création monétaire mon capital initial de 100 000 € peut donc me rapporter 37 500 € (soit 37.5 % de rendement brut) au lieu de 3 000 € (3% de 100 000 € ) soit un effet démultiplicateur de 12.5 .

La création monétaire un levier pour accroître les financements mais aussi ma richesse en tant que banquier

C’est extraordinaire par rapport au commun des mortels : la création monétaire me permet d’avoir un effet de levier de 12.5 fois le rendement de mon capital initial pour un ratio de couverture de 8%.

On comprend mieux l’importance pour les banquiers de ce taux de couverture par les fonds dits propre.

Désormais nous ne sommes plus chez les bisounours … je change de catégorie.

Pour que je puisse m’enrichir un maximum :

+ il ne faut pas que l’ETAT me fixe des règles qui limitent mon effet de levier :  plus de 30% par an de rendement brut c’est bien … même si j’enlève les frais liés à la gestion de ces 1 250 000 de monnaie (dont seulement 100 000 sont de la monnaie réelle) il m’en reste énormément plus qu’avec mon petit taux d’intérêt initial de 3% sur 100 000 € par exemple,
+ il faut que je trouve tous les ans des projets à financer pour toujours atteindre ce maximum de 1 250 000 de prêts. Vous vous rendez compte si je n’ai trouvé que 600 000 € de bons projets à financer :

– mon levier devient 600 000 € pour 100 000€ de capital initial soit 6 au lieu de 12.5,
– mon rendement annuel tombe à 18 000 € (3% de 600 000) et je perds 19 500 € par rapport à mon potentiel de gain maximal de 37 500 € …NON quel horreur mon espoir de gain est de 37 500 € par an JE LES VEUX !!!!!!!

+ il faut que j’augmente mon capital initial de 100 000 € car si j’arrive à accroître ce capital tous les ans ne serait ce que de 10% de mes gains soit 3 750 € que j’arrondi à 4 000 €. Alors mon levier s’appliquera sur mon nouveau capital de 104 000 €. Je pourrai prêter 1 300 000 € avec 104 000 € de capitaux réels (104 000/1 300 000 = 8%) qui me rapporteront 39 000 à 3% soit 37.5% de mes 104 000 €.

Si je me projette dans les 10 ans qui viennent :
Année 0 capital initial 100 000 €
Le ratio de 8% me donne une capacité maximum de prêt 1 250 000 € (ratio = 100 000/1 250 000)

+ mon levier est de 12.5
+ le montant des intérêts perçus à 3% est de 37 500 …. rendement réel brut 37.5%
+ je décide de virer 10% de ces intérêts, arrondi à 4 000 €, en capital supplémentaire pour accroître mes fonds propres

Année 1 capital de 100 000 € + 4 000 € = 104 000 €
Le ratio de 8% me donne une capacité maximum de prêt 1 300 000 € (ratio = 104 000/1 300 000)

+ le levier est toujours de 12.5
+ le montant des intérêts perçus à 3% est de 39 000 €… rendement réel brut 37.5%
+ je vire encore environ 10% de ces intérêts, arrondi à 4 000 € , en capital supplémentaire sur mes fonds propres

Année 2 capital de 104 000 € + 4 000 € = 108 000 €
Le ratio de 8% me donne une capacité maximum de prêt 1 350 000 € (ratio = 108 000/1 350 000)

+ le montant des intérêts perçus à 3% est de 40 500 €… rendement réel brut 37.5%
+ je vire 10% des intérêts perçus pour mes fonds propres, , soit 4 050 € de capital supplémentaire en fonds propre. Au vu de l’accroissement de mes capacité maximum de prêts et des intérêts perçus la machine à crédit et à revenu est lancée…

Année 3 capital de 108 000 € + 4 050 € = 112 050 €
Le ratio de 8% me donne une capacité maximum de prêt 1 400 625 € (ratio = 112 000/1 400 625)

+ le montant des intérêts perçus à 3% est de 42 019 €… rendement réel brut 37.5%
+ je continue de virer 10% des intérêts perçus pour accroître ma capacité maximum de prêts soit 4 202 € de capital supplémentaire en fonds propre

Année 4 capital de 112 050 € + 4 202 € = 116 252 €
Le ratio de 8% me donne une capacité maximum de prêt 1 453 148 € (ratio 116 252/1 453 148)

Au bout de 10 ans avec 3% de taux d’intérêt dont 10% réinjecté dans mes capitaux propres :

+ j’ai accru mes capitaux propres de 39 746€ (39.7% de rendement net) et j’ai désormais 139 746€,
+ j’ai une capacité de prêt qui est passée de 1 250 000 à 1 746 829 € et qui va continuer de progresser

La création monétaire n’est pas sans risque, il faut que je les analyse sérieusement

Il n’y a pas de rendements élevés sans risques. Les pigeons se font plumer lorsqu’ils acceptent de croire qu’ils peuvent gagner beaucoup sans risques : c’est un métier

PREMIER RISQUE à maîtriser : le défaut de mes débiteurs

Mes capitaux propres s’élèvent à 139 746 € mais si le montant des défauts de mes clients dépassent mes capitaux propres je suis en faillite j’ai créé 12.5 fois plus de monnaie que ce que je possédais réellement.
Pour éviter cette situation je prends des garanties une hypothèque sur l’immobilier et j’essaie d’imposer à mes clients de prendre une assurance : c’est aussi pour le bien de mon client. L’assurance me remboursera si le client assuré fait défaut.
Si je reste raisonnable je sélectionne bien mes projets en m’assurant qu’ils sont viables et solvables.
Par contre si les projets de qualité sont insuffisants et que ma cupidité l’emporte je vais réduire mes exigences pour continuer à prêter le maximum possible.

DEUXIEME RISQUE à maîtriser : la couverture de mes risques

J’ai cherché à avoir des garanties en demandant une hypothèque sur le bien immobilier et en demandant une assurance emprunteur à mon client.
J’ai 2 risques celui de voir une baisse de la valeur du bien hypothéqué, suite à une crise immobilière ou plus globale, et un risque de faillite de l’assureur qui est confronté à trop de remboursements avec une gestion insuffisante de couverture de son propre risque.

TROISIEME RISQUE je décide d’investir dans des produits offrant plus de rendement que l’immobilier

Finalement pourquoi me limiter à l’immobilier, je peux augmenter encore plus mes rendements avec des investissements dans des entreprises, des produits financiers, des biens… qui promettraient des rendements supérieurs au taux du marché immobilier.
Imaginez si j’arrive à obtenir un rendement moyen tous prêts confondus de 6% c’est plus de rendement, plus de capacité de prêts…

Au bout de 10 ans avec 6% de taux d’intérêt dont toujours 10% réinjecté dans mes capitaux propres :

+ j’aurai accru mes capitaux propres de 91 724 € (contre 39 746 € avec 3%) et j’ai désormais 191 724 €, (91.7 % de rendement net), j’ai doublé mon capital en 10 ans
+ j’aurai une capacité de prêt qui est passée de 1 250 000 à 2 396 148 € et qui va continuer de progresser

Qui dit plus de rendement dit plus de risques et de créances douteuses

QUATRIEME RISQUE je vais encore plus loin dans la création et l’achat de produits complexe

Plus j’investi et plus j’ai besoin de pouvoir mobiliser des liquidités pour faire face aux demandes de rachats de produits financiers ou aux virements hors de ma banque.

J’investi dans des produits financiers complexes où on mélange allègrement des mauvaises créances, des produits peu liquide avec des produits liquides … pour créer un nouveau produit financier qui pourra plus facilement s’échanger sur le marché : c’est la titrisation (comme les subprimes aux USA).

Ces produits doivent pouvoir être bien noté par les agences de notations pour être liquides. Au vu des crises récentes on a eu un aperçu de la perspicacité de ces agences (complexité des produits pour l’analyse des risques, difficulté à évaluer les risques de contagions d’un produit à l’autre, … ou degré de conflits d’intérêt voire de compromission ?).

CINQUIEME RISQUE un système financier dans lequel un principe serait « je te tiens tu me tiens »
C’est l’imbrication totale des banques entre elles, la complexité des mécanismes des produits dérivés et des couvertures de risques, les dettes des unes envers les autres, le besoin de liquidité pour satisfaire les demandes de retrait des clients ou les virements d’argent à faire sur les comptes d’autres banques…

Malgré tout cela c’est fabuleux la création monétaire ouvre une porte vers l’infini ….

Ce n’est plus mon seul capital initial immobilisé qui me permet de prêter. J’ai désormais un capital que je peux faire grossir grâce à la création monétaire  et qui me sert de levier pour prêter plus … de plus en plus … énormément plus…

ATTENTION

TOUT CE QUE VOUS ALLEZ LIRE MAINTENANT  est une invention d’un esprit simple qui ne connaît rien à l’économie , à la création monétaire et qui se la raconte : cette histoire est une PURE FICTION par conséquent toute ressemblance avec des situations réelles ou avec des personnes existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite… même si des liens vers des articles divers trouvés sur Internet semblent raccrocher cette pure fiction à une troublante réalité…

Pour simplifier je suis resté avec un ratio de couverture de 8% en vigueur pour les emprunts des particuliers.
La complexité du système et des produits financiers se traduit en réalité par des modalités de calculs plus complexes. Les esprits critiques et les lobbyistes vont donc pouvoir sortir l’habituel argument « c’est plus compliqué que ça ».

Eh oui … c’est vrai pour empêcher les gens de comprendre il faut qu’un domaine reste celui des experts et spécialistes qui seuls peuvent vous expliquer cette complexité et la façon de la gérer…

Regardez déjà autour de vous, à petit échelle, dans tous les domaines publics ou privés, ces « petits chefs » de tout grade qui entretiennent la complexité ou conservent les informations pour garder un certain pouvoir sur vous …

La fiction commence, un bankster sous couvert de l’anomymat nous explique sa stratégie

Vous avez bien expliqué le principe de la création monétaire, ci dessus. A moi maintenant, mais  je vous préviens nous ne sommes plus chez les bisounours nous sommes dans un autre monde.

Je vais vous expliquer comment, grâce à la création monétaire ,  j’ai mis en place une stratégie qui va me permettre de prendre le pouvoir et d’augmenter le nombre de projets à financer pour accroître encore plus ma capacité à créer de la monnaie.

Premièrement j’utilise les défauts de la nature humaine la cupidité, le carriérisme, le besoin de reconnaissance…

Il ne faut pas que l’ETAT mette en place des règles qui diminuent mon levier, et donc ma capacité de création monétaire.
Il ne faut pas non plus que je sois personnellement sanctionné (pénalement et financièrement)
Il faut que les élus, fonctionnaires et experts qui vont s’occuper des finances au niveau de l’ETAT comprennent l’intérêt qu’ils ont à ne pas bloquer mon activité. Vu la nature humaine je sais comment faire : cupidité, carriérisme, besoin de reconnaissance … sont de très bons leviers.

Pour cela il m’est facile de trouver les moyens de satisfaire leurs envies profondes :

+ les uns veulent faire une belle carrière professionnelle, croire qu’ils font partie d’une élite et être parmi les mieux rémunérés. Certains sont lucides ou cyniques, d’autres par leur cursus pensent qu’ils détiennent LA VERITE, peut être en toute sincérité, et que le peuple n’y comprends rien, …
Pas de problème, qu’importe leurs motivations, moins ils me mettent de contraintes réglementaires et plus je ferai de bénéfices. Je pourrai  les accueillir lorsqu’ils quitteront la fonction publique ou leur mission pour l’ETAT. Par contre il faut que je pense bien à faciliter les aller retour public-privé et connexions pour bien ancrer cette culture du profit.

+ les autres veulent faire une carrière politique, avoir la reconnaissance sociale, le sentiment de puissance, … et avoir une porte de sortie en cas d’échec aux élections. Pas de problème non plus, s’ils contribuent à ce que les lois et règlements ne limitent pas mon levier je vais les aider. Je pourrai trouver le moyen de financer discrètement leur campagne électorale. Je peux aussi les aider à concrétiser leur projets électoraux même farfelus (je m’en fous … cela me fait des emprunts à accorder et en plus j’aurai comme garant la collectivité qui me paiera grâce aux impôts qu’elle vote… c’est génial). Si en plus ils ont un bon réseau de relations au niveau de l’ETAT, ou ont connaissance de données confidentielles sur les autres ETATS, institutions publiques et privées, je pourrai leur offrir une possibilité de carrière ou leur confier des missions de conseils très bien rémunérées … c’est magnifique … je suis MACHIAVEL…

+ j’ai même trouvé récemment une catégorie d’enquêteurs efficaces capable de faire tomber des financiers puissants, de faire payer des indemnités pharaoniques à des banques dites trop grosses pour tomber, voire des hommes politiques qui auraient l’idée de brider mon pouvoir.
Il y a plein de façon d’obtenir ce que l’on veut…la dissuasion avec des dossiers ou affaires compromettantes …ça rime avec ça se tente .
A défaut une affaire peut se fabriquer sur un détail « Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose. » … il y a même ci-dessous une autre forme de dissuasion plus mortellement radicale.

+ j’ai vu que des présidents (surtout aux Etats Unis), des hommes politiques (même en France), ou des financiers avaient été assassinés ou étaient mort mystérieusement. C’est vrai qu’en dernier ressort c’est très dissuasifmais là non ce n’est vraiment pas pour moi, il y a des limites morales à ne pas franchir…

Ah ce sentiment de puissance absolu qui  se profile à l’horizon m’excite au plus haut point.

Deuxièmement il me faut des projets à financer et qui me procurent le plus de rendement possible.

Mais qui dit rendement élevé dit risque proportionnellement plus élevé. Il faut que je pousse au maximum la création monétaire.
Pas de problème je vais pouvoir :

+ soit inventer (en créant mes propres « services de pointes » traders ou création de produits dérivé)
+ soit demander à des structures privés qui conçoivent des produits financiers de me vendre des produits à bon rendement.

Pour limiter les risques je vais trouver des assurances ou des instruments de couvertures pour faire supporter à d’autres les risques que je prends.
Tout cela me coûte de l’argent et fera baisser le rendement, mais si je double mon rendement net, j’ai largement de quoi payer tous ses services et assurances.

Troisièmement il faut que mon poids financier et mes relations avec le système monétaire dépasse le territoire de l’ETAT.

Il faut qu’ils soient tels que si je fais faillite tout le monde s’écroule.

J’ai déjà joué sur la cupidité et le carriérisme qui me permettent d’avoir le soutien d’un certain nombre de « gens influents ». Il faut que j’en profite pour devenir rapidement « très gros » et étendre mes interventions sur de multiples territoires avec de multiples sociétés, partenaires, … avant qu’un trop grand nombre de personnes comprennent ce qui est en train de se mettre en place.

Quatrièmement il faut que j’arrive à avoir une gestion complexe des produits et investissements.

Avec ce système de création monétaire qui fait croître mon capital et ma richesse, il y a forcément des gens qui vont perdre. Je suis conscient :

+ qu’un plus grand nombre de personnes finira par comprendre le système en place,
+ que les citoyens vont sentir que la situation économique ne s’améliore pas, que leur salaire, et avantages sociaux vont commencer à stagner et se réduire, …
+ que face au mécontentement de la société les élus vont devoir agir (ou au moins donner l’impression d’agir)
+ …

Comme il faut toujours anticiper et avoir plusieurs coups d’avance, non seulement je vais devenir trop gros pour faire faillite mais en plus mon système de gestion et d’analyse de risque devra apparaître tellement complexe que je serai le seul à pouvoir mettre en place une modélisation des risques

En fait si je créé ou fait créé des produits complexes d’autres acteurs financiers en font de même. Dans ce marché ouvert tout le monde achète à tout le monde, même les produits risqués.
Mais comme tout le monde se méfie, on revient au deuxièmement ci dessus, et on prend des couvertures de risques avec des acteurs qui vont créer des couvertures de couverture…

YOUPEE là c’est faitavec ces relations complexes dans le système, la concurrence économique,…les tentatives de contraindre le système par des règles deviennent compliquées à mettre en place et je deviens vraiment trop gros pour faire faillite. Grâce à la création monétaire Je suis devenu un « Too big to fail ».

Cinquièmement il faut que je maîtrise la communication, pour pouvoir continuer à grossir, accroître mes richesses et mon pouvoir.

Je vais investir dans les médias (presse écrite et audiovisuelle, site internet d’informations, …). La création monétaire me permet d’acheter et de faire acheter des actifs .
Il faut que je surveille un peu les forums et discussions des supports les plus influents pour dénoncer les vérités pour les uns qui sont des contre vérités pour moi.
En plus avec la complexité du système je dispose de tout un ensemble d’experts et de spécialistes financiers ou politiques qui pourront expliquer ma vérité à tous ces « ignares » qui ne comprennent rien à la finance. Ils pourront monter aux créneaux dans les journaux et médias pour expliquer au « peuple » qu’il est manipulé par des « conspirationnistes », des gens qui ne comprennent rien à la finance…et que tout le système s’écroulerait si on les écoutait.
A chaque crise les médias mettrait en valeur les dirigeants politiques qui pourront fièrement affirmer qu’ils ont sauvé le système de l’écroulement, alors qu’en fait ils m’auront aidé à créer encore plus de dettes et donc de profit …

Sixièmement il faut que j’arrive à échapper à la réglementation imposée au réseau bancaire

Je vais développer une finance de l’ombre (shadow banking) en utilisant des réseaux financiers parallèles, les paradis fiscaux. Je pourrai échapper à la réglementation « imposée» au réseau bancaire. Les nouvelles technologies me le permettent et l’ETAT ne lutte pas efficacement contre les paradis fiscaux … …

En tant que banque commerciale, ce serait mal vu voir illégal … qu’à cela ne tienne, ce n’est pas moi ce sont des clients, ou des partenaires qui le font … moi je n’y suis pour rien.
J’échappe aux sanctions personnelles, à toutes les lois et aux règlements de l’ETAT …

je sens que ma créativité n’a plus de limite quel sublime cadeau que m’ont fait les Etats avec la privatisation de la création monétaire …..

Vous me demandez, avec ma vision « anticipatrice » de l’avenir et mes coups d’avance, comment je pense que cela va finir ?

Coupez le micro s’il vous plaît …

Tout à fait entre nous, pour une fois je vais être franc, je pense qu’avec les mécanismes « débridés » de la création monétaire cela finira mal, mais pas pour moi:

+ je veux profiter au maximum et le plus longtemps possible de mon pouvoir et je m’en suis donné les moyens,
+ le système va capter de plus en plus de richesse et d’argent réel à son profit , grâce à la création monétaire. Il laisse l’argent fictif « alimenter » la société,
+ les ressources de la planète ne sont pas inépuisables,
+ l’impact de notre mode de consommation, de nos émissions a des répercussions sur notre environnement et notre climat,
+ la populations mondiale, s’accroît ainsi que ses exigences en matière de qualité de vie dans un contexte où il ne faudrait pas que les pays émergents se développent comme les pays développés l’ont fait par le passé, notamment grâce à l’énergie du carbone (pétrole, gaz, …).

+ les dirigeants restent complices volontaires ou contraints, ils n’osent même plus parler de la création monétaire privatisée
+ …

+ …

Il y a trois grands scénarios possibles avec des variantes intermédiaires et des combinaisons possibles:

+ le pouvoir financier devient altruiste accepte un meilleur partage de la richesse et favorise la mise en place d’un modèle de production, de gestion et de consommation durable. Les investissements dans un développement durable remplacent les investissements qui ne le sont pas… je rigole …Euh désolé je n’ai pas pu m’en empêcher c’est mon sens de l’humour qui ressort. Je ne sais pas pourquoi d’autres appellent cela du cynisme…

+ le pouvoir financier maintien son emprise, exacerbe les nationalismes, provoque des tensions et des conflits : les destructions réduisent les populations, augmentent la disponibilité des ressources pour les « survivants » et favorisent les investissements dans la reconstruction, … là je ne rigole plus … on ne plaisante pas lorsqu’il s’agit de trouver des moyens de s’enrichir dans les périodes fastes mais aussi dans les crises.

+ la nature reprend ses droits elle n’a pas besoin de l’homme pour passer d’un état de déséquilibre à un nouvel état d’équilibre. Elle en a les moyens :

– elle a déjà fait disparaître les dinosaures avec une grosse météorite,
– elle peut faire muter des virus qui causeront une mortalité importante. La nature a une façon bien à elle de limiter la croissance des populations : elle crée des maladies mortelles et des épidémies…
– elle peut mettre fin à son équilibre thermique avec l’effet de serre :

* les zones de stockage du carbone (puits de carbone) diminuent progressivement avec par exemple des sécheresses excessives et la multiplication des incendies de forêts,
* les sources de carbones se libèrent avec par exemple le permafrost (sols toujours gelés enfermant des quantités phénoménales de méthane) qui dégèlent et libère d’énormes quantité de carbone
* la diminution des lieux de fixation du carbone et l’augmentation de la libération de ce carbone se traduit par une augmentation de l’effet de serre, une augmentation du réchauffement et la machine s’emballe …

Mais là par contre, notre pouvoir a peu d’effet. Les seuls pouvoirs qui nous resterons seront nos moyens financiers et nos investissements personnels qui nous donneront plus de chance de vivre ou de survivre si la nature reprend le pouvoir…

Au fait vous avez bien vu, grâce à l’extraordinaire levier de la création monétaire, quelque soit le scénario je ne m’en tire pas trop mal…

Il y a bien sur le scénario type révolution française 1789. Mais avec la mondialisation on a dépassé l’aire du carrosse et des chevaux pour quitter le territoire.

Pour apporter une touche « d’écologie » à ce propos je dirai même que la « diversité » des contextes nationaux fait qu’il ne peut pas y avoir une révolution mondiale. Je trouverai toujours un petit coin de paradis où m’installer… c’est moi qui ait la capacité financière.

Il faut juste que j’anticipe suffisamment pour quitter le territoire avant que le système se bloque.

Vous pouvez rouvrir le micro…

Donc, vous me demandez, avec ma vision « anticipatrice » de l’avenir et mes coups d’avance, comment je pense que cela va finir ?

Je vais vous répondre, sans langue de bois : grâce à la création monétaire je suis optimiste.

Je peux affirmer que le système financier est sauvé. L’ETAT a pris la mesure de la crise, aidé par la réflexion et l’expérience des banques et milieux financiers:

+ les règles dites prudentielles sont renforcées, avec des test de solidités financières en simulant des crises « graves »,

+ les banques dites « trop grosses pour faire faillite » comme la mienne ne pourront plus faire faillite. Nous avons développé en interne des modèles de simulation et d’évaluations des risques qui nous permettent de fixer les montant des capitaux propres et des liquidités dont nous pourrions avoir besoin en cas de crises graves et de risques de contagion,

+ les contraintes mises en place le sont progressivement, pour ne pas bloquer l’économie, en conservant une capacité suffisante de prêts par la création monétaire ,

+ je vous assure que tous les responsables politiques et financiers agissent avec sérieux, compétence et réalisme en étroite relation avec les dirigeants des banques et du secteurs financiers. Par le passé s’il y a pu avoir quelques exemples d’une trop grande perméabilité entre dirigeants publics et privés, c’est terminé. Nous y avons collectivement répondu par des règles internes publiques et privées pour gérer d’éventuels conflits d’intérêts …

C’est notre intérêt commun et celui de l’avenir de nos enfants … désormais le système est stabilisé… pour le bien de tous.

Fin de la fiction création monétaire et dérivés

Ah un peu d’air je respire … Cette immersion dans la politique fiction est flippante … nos banques sont fiables et éthiques !!!!!!! … la création monétaire et celle de tous ces produits dérivés sont maîtrisées…

C’est vrai qu’il existe  ou a existé  des élus qui ont essayé de faire réfléchir et d’améliorer la situation… il existe aussi beaucoup de fonctionnaires qui ont l’esprit du service public, mais ce sont souvent les plus carriéristes qui sont au pouvoir.

Est ce que la gestion d’une carrière politique ou dans la fonction publique serait devenue « incompatible » avec l’esprit du service public et le sens de l’intérêt général ?

Est ce que nous avons encore de grands hommes politiques et de vrais hauts fonctionnaires solidaires et unis pour lutter contre la puissance des  lobbys et pas seulement dans le domaine financier …?

Chacun se fait son opinion et doit faire preuve d’esprit critique.
Pour trouver d’autres sources d’inspiration, c’est très simples il y a des moteurs de recherches et des articles de qualité et d’objectivité très variables … il faut trier

Je n’invente rien … je me suis fais une opinion en croisant les informations… j’ai juste imaginé une fiction,  autour de la création monétaire devenue privée , au gré de lectures inspirantes et comme je l’ai écrit :

ATTENTION
Tout ce que vous allez lire maintenant est l’invention d’un esprit simple qui ne connaît rien à l’économie, à la création monétaire et qui se la raconte : cette histoire est une pure fiction par conséquent toute ressemblance avec des situations réelles ou avec des personnes existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite… même si des liens vers des articles divers trouvés sur Internet semblent raccrocher cette pure fiction à une troublante réalité…
Pour simplifier je suis resté avec un ratio de couverture de 8% en vigueur pour les emprunts des particuliers.
La complexité du système et des produits financiers se traduit en réalité par des modalités de calculs plus complexes. Les esprits critiques et les lobbyistes vont donc pouvoir sortir l’habituel argument « c’est plus compliqué que ça ».

Eh oui … c’est vrai pour empêcher les gens de comprendre il faut qu’un domaine reste celui des experts et spécialistes.

Eux seuls peuvent vous expliquer cette complexité et la façon de la gérer… si vous essayez de simplifier  vous perdez en exactitude et vous devenez critiquable .

…  J’ADORE CE SYSTÈME  IL EST GÉNIAL …